Est-ce son sigle GTI ou son agressive calandre façon Audi qui intrigue ? Toujours est-il que cette Golf attire les regards et réveille de bons vieux souvenirs à certains. JÂ?en avais une quand jÂ?étais jeuneÂ? dans les années 80 me lance un quinquagénaire arrêté au feu rouge à bord de son monospace. QuÂ?est ce que jÂ?ai pu mÂ?amuser à son volant ! Autre époque autres mÂ?ursÂ? Car il y a un monde entre la première Golf GTI lancée en 1976 (16 litre de 110 ch) et cette cinquième génération qui sÂ?offre le 2-litres turbo à injection directe de 200 ch que lÂ?on retrouve dans tout le groupe VW.

Certes les sportifs purs et durs trouveront que cette cuvée 2005 manque de piquant. Avec un couple constant sur pratiquement toute la plage de régime (280 Nm entre 1.800 et 5.000 tr/mn) ce moteur turbo se montre en effet on ne peut plus linéaire. Souple doux sans saute dÂ?humeur lorsquÂ?il prend ses tours il procure de fait peu de sensations à lÂ?accélération. Il nÂ?empêche cette Golf GTI ne rigole pas face au chronomètre comme en témoignent les excellentes reprises (51 s de 80 à 120 km/h) qui profitent ici de la transmission robotisée DSG à double embrayage. Cette dernière étonne par la manière dont elle égrène ses six rapports à la vitesse de lÂ?éclair.

Elle sÂ?apprécie dÂ?ailleurs davantage en mode manuel en actionnant un levier de type séquentiel quÂ?en mode automatique où sa gestion manque quelque peu de finesse. Malgré cette critique la GTI offre un réel plaisir de conduite. DÂ?autant quÂ?à lÂ?agrément mécanique sÂ?ajoutent une tenue de route très efficace une direction précise et « communicative » ainsi que des suspensions certes fermes mais pas inconfortables pour autant. Sérieuse rigoureuse sans défaut majeur cette Golf GTI affiche en tout cas une homogénéité bien supérieure à celle de la Mégane RS mieux équipée et plus sportive certes mais moins confortable.