Quitter la capitale baignée de soleil chauffée à plus de 20 °C pour rejoindre un Saint-Tropez malmené par la pluie le vent et une température sibérienne (cÂ?est à peine exagéré !) ça vous met un Parisien en joie vous nÂ?imaginez pas. Du très mauvais esprit jÂ?en conviens mais une agréable revanche sur les cartes météo la plupart du temps teintées de rayons jaunes au pays de Pagnol. Du coup en quittant lÂ?aéroport de Nice cÂ?est à peine si lÂ?on se rend compte que lÂ?on est à bord dÂ?une Golf Sportsvan 1.4 TSI 125 boîte six. Mais les vieilles habitudes reviennent vite. Tiens ça filtre drôlement bien les irrégularités à basse vitesse. Et quel silence quelle douceur ! Et puis ça reprend très bien dès 1.400 tr/mn sans à-coups et avec une commande de boîte agréable. De la promenade des Anglais à Saint-Tropez via Grasse et Fréjus en nous aventurant parfois plus profond dans lÂ?arrière-pays la Golf des familles a affronté des routes de toutes sortes alternant entre sec et mouillé. LÂ?idéal pour tester cette nouveauté particulièrement bien suspendue. Petite précision cependant : nos Sportsvan haut de gamme étaient tous équipés du DCC soit les suspensions pilotées optionnelles réservées à la dernière finition (Carat).

Dommage car le DCC change pas mal de choses les suspensions de base étant nettement moins confortables et sujettes aux trépidations. De même comme cÂ?est le cas pour la Golf seules les Sportsvan de plus de 120 ch disposent du train arrière multibras. Les versions plus modestes se contentent elles du simple essieu déformable : moins onéreux mais aussi moins efficace. Bref notre Sportsvan TSI de 125 ch étant dotée comme il faut pour faire bonne figure elle dépassait aisément les 34.000 Â?. Précise facile stable confortable malgré des roues de 17 pouces (au lieu des 15 pouces de lÂ?entrée de gamme) filtrant bien les irrégularités et profitant de son blocage de différentiel électronique qui la rend neutre elle était en pleine forme. Parmi les différents réglages du DCC le mode Confort sÂ?est révélé vraiment moelleux et préserve la tenue de cap en dépit dÂ?une prise de roulis prononcée. Le Sport apporte lui un excellent maintien de caisse davantage de précision de conduite sans imposer trop de fermeté.

Le quatre-cylindres turbo-essence à injection directe participe aussi à lÂ?agrément de conduite. Doux et silencieux capable de reprises intéressantes avec un temps de réponse raisonnable du turbo ainsi que dÂ?accélérations dignes de ce nom ce 1.4 de 125 ch séduira dÂ?abord consommations supérieures au diesel obligent ceux qui nÂ?engloutissent pas trop de kilomètres. Si elle reprend la plate-forme MQB de la Golf la Sportsvan sÂ?allonge de 9 cm pour un empattement en hausse de 11 cm. Rien dÂ?étonnant à ce quÂ?on sÂ?y sente à lÂ?aise. La garde au toit est généreuse et lÂ?espace aux jambes au second rang permet de recevoir deux grands gabarits lÂ?un derrière lÂ?autre. Ceci dans un confort certain les dossiers arrière étant même réglables en inclinaison. Ajoutez de vastes et nombreux rangements et une modularité bien conçue Â? banquette fractionnable montée sur glissières et dossiers aisément rabattables sur les assises pour former un plancher plat Â? et vous obtenez une familiale des plus équilibrées. Une alternative sérieuse aux monospaces et breaks de toutes sortes.